Les 10 premières années à Vienne.
Le Testament de Heiligenstadt.
La lettre à l'immortelle bien-aimée.
Le 16 (ou le 17) décembre 1770,
Ludwig van Beethoven naissait à Bonn, au numéro 515 de
la Bonngasse.
Le jour exact de sa naissance n'est pas connu avec certitude, car le
seul point de repère que nous ayons est l'acte de son
baptême, qui eut lieu le 17 décembre en l'église
Saint-Rémi et qui, selon la coutume du temps et de la
contrée, dut avoir lieu aussitôt que possible
après la naissance.
Beethoven est issu d'une famille de
musiciens.
Son grand-père, né en Flandres, était
maître de chapelle à la cour de l'Electeur de Cologne
à Bonn, et son père, Johann, y
était ténor.
En 1767, Johann van Beethoven épouse une veuve, trois de leurs sept enfants survivront, Ludwig et ses deux jeunes frères Caspar Anton Karl (né en 1774) et Nikolaus Johann (né en 1776).
Ludwig aime et admire son grand-père,
mais ses relations avec son père sont moins heureuses.
Ludwig n'est qu'un adolescent lorsque sont père se met
à boire, ce qui perturbera le caractère
déjà instable du jeune garçon.
A l'âge de onze ans, Beethoven est
nommé organiste assistant à la cour et , un an plus
tard, claveciniste au sein de l'orchestre, poste d'une certaine
importance, qui comportait des responsabilités.
Christian Neefe, organiste de la cour, lui dispense son enseignement
et prédis que Beethoven "deviendra sûrement un second
Wolfgang Amadeus Mozart s'il continue comme il a
commencé".
Neefe inspire à Beethoven ses premières oeuvres,
notamment plusieurs pièces pour piano - quelques Variations,
trois Sonates et un Concerto - et de la musique de chambre sans
originalité particulière. Ces oeuvres sont
cataloguées comme Werke ohne Opuszaht (WoO, " Oeuvres sans
numéro d'opus ").
En 1787, Beethoven commence à sortir
des confins de Bonn et, au printemps de la même année,
il se rend à Vienne, probablement avec l'intention d'y
travailler avec Mozart. Mais deux semaines plus tard, sa mère
tombe malade ; il rentre chez lui pour découvrir sa mort.
Cette nouvelle le bouleverse, car il l'aimait
profondément.
En l'espace de deux ans , son père devient une
véritable épave et en 1789, Beethoven s'érige en
père de famille, prenant en charge la moitié du salaire
de Johann.
A eux deux, ils gagnent assez bien leur vie et il semble que
Beethoven ait espéré devenir Kapellmeister comme
son
grand-père.
En 1790, Beethoven compose une Cantate sur la mort de Joseph II (WoO 87), l'un des souverains les plus commémorés de l'histoire. Cette Cantate marque la naissance d'un nouveau style musical où se reconnaît d'emblée la plume Beethoveniènne. Néanmoins, l'oeuvre est peut-être jugée trop difficile et Beethoven en réutilisera des fragments dans des partitions ultérieures, notamment dans le finale de l'acte III de Fidélio.
Deux ans plus tard, il rencontre Haydn, de passage à Bonn en rentrant à Vienne, après son premier voyage à Londres. Beethoven lui montre quelques-unes de ses oeuvres et Haydn lui propose de le faire travailler
Il part pour Vienne en novembre, comptant
sans doute revenir à Bonn comme compositeur de la cour,
puisque le prince-Electeur prend en charge ses dépenses.
En fait, il n'y retournera jamais.