L'influence du maitre

La jeunesse de Beethoven.

Les 10 premières années à Vienne.

Vienne, 1802 - 1811.

Vienne, 1811 - 1824.

Les dernières années.

L'influence de Beethoven


Le Testament de Heiligenstadt.

La lettre à l'immortelle bien-aimée.





Beethoven est souvent considéré comme le plus grand des compositeur, bien qu'un tel concept n'ait pas beaucoup de sens.
Il n'avait pas pénétré, comme Mozart, les méandres du coeur humain, ni, comme Verdi les fluctuations de la nature de l'homme. Il ne possédait pas davantage le sens humain de Haendel.

Mais sa musique porte en elle la faculté de surmonter le malheur et la souffrance et elle traduit la sérénité et le calme à la fin de la lutte.

Aucun compositeur - sauf peut-être Wagner n'a exercé un telle influence sur ses successeurs.

Nombreux sont ceux qui ont suivi son exemple en introduisant un choeur dans une symphonie, en construisant une symphonie autour d'un programme, en reliant les mouvements sur le plan thématique, en commençant un concerto sans introduction orchestrale, en élargissant les possibilités de la structure tonale au sein d'un mouvement ou d'une oeuvre, ou en introduisant de nouveau instruments dans l'orchestre symphonique.
L'héritage spirituel de Beethoven n'a pas été une bénédiction pour tous.

Reconnu de sont vivant comme un Titan de la musique, un héros Napoléonien d'origine modeste qui a vaincu l'adversité par son génie, il a arraché la musique à son rôle de simple divertissement, faisant d'elle l'objet et non plus le serviteur des pratiques religieuses.

Les compositeurs qui, au XVIIIe siècle, auraient volontiers écrit des sérénades et des symphonies pour la seule satisfaction du public, tentent à présent d'égaler Beethoven en essayant de composer de la musique pour l'amour de la musique.
Le résultat peut paraître prétentieux - comme le Lobgesang de Mendelssohn.

En revanche, un maître comme Brahms était tellement terrifié par l'exemple de Beethoven qu'il n'a écrit sa première symphonie qu'à l'âge de quarante-deux ans.
Wagner était certainement moins intimidé et plus conscient de pouvoir imposer son propre style ; mais sa démarche philosophique, qui fait partie intégrante de l'état d'esprit post-beethovénien, donne à l'art un rôle qu'il a peine à tenir.

La faute ne saurait toutefois en incomber à Beethoven et il faut lui rendre justice sur le plan social et musical.
Ce grand compositeur connaît maintenant estime et respect, ce qui n'ôte rien à la compétence et à l'intégrité de ceux qui ne l'ont pas égalé.