Vienne, 1802 - 1811

La jeunesse de Beethoven.

Les 10 premières années à Vienne.

Vienne, 1802 - 1811.

Vienne, 1811 - 1824.

Les dernières années.

L'influence de Beethoven


Le Testament de Heiligenstadt.

La lettre à l'immortelle bien-aimée.


 

A l'âge de trente ans, Beethoven connaît déjà de grands succès, tant comme compositeur que comme pianiste. Homme d'affaire subtil et célibataire, il subvient à ses besoins beaucoup plus facilement que Mozart.
Le malheur qui le frappe alors n'en est que plus dur à supporter.
En 1798, il avait déjà remarqué un affaiblissement intermittent de son ouïe ; deux ans plus tard, sont inquiétude s'accroît ; il consulte un médecin et, en 1802, il sait qu'un jour, il sera complètement sourd.

Dans un premier temps, les symptômes physiques ne l'empêchent pas de jouer. Il faudra une dizaine d'années avant que son ouïe ne se détériore au point de l'empêcher de se produire en public.
Mais Beethoven ressent un choc psychologique profond, et dans un étrange document écrit à Heiligenstadt, un petit village proche de Vienne, il se plaint de
"la faiblesse d'un sens qui chez lui devrait être infiniment plus développé que chez les autres".

Cette infirmité l'emmène à se retirer de la société qu'il avait tant appréciée.
Dans son " testament ", adressé à ses frères, il parle de ses idées de suicide, de sa dévotion à son art et de sa volonté de laisser le destin suivre son cours.

Le testament de Heiligenstadt, est un document mélodramatique dans lequel Beethoven joue lui-même le rôle du héros d'un drame romantique, luttant contre un force supérieure qui finira par l'écraser.


Cet état d'âme torturé revêt une expression encore plus convainquante dans la Symphonie n°3 (l'Héroïque), dédiée à l'origine à Napoléon (alors premier consul) et inspirée tout autant que lui par l'incarnation héroïque antimonarchiste.
Mais une fois l'oeuvre terminée, Beethoven découvre que le premier consul s'est lui-même fait couronner empereur. Furieux, il modifie la dédicace " à la mémoire d'un grand homme ".
Cette symphonie reste néanmoins un hommage au héros vainqueur des inégalités. L'influence de la musique révolutionnaire Française apparaît clairement dans l'écriture des instruments à vents (les autorités Parisiennes aimaient les concerts en plein air donnés par des orchestres d'harmonie), les échos de cérémonials militaires, la marche funèbre (surtout en raison de ses dimensions) et la conclusion triomphale. Sur le plan formel, cette symphonie marque un grand pas en avant ; le traitement thématique tel que le traitait Haydn est considérablement élargi, donnant à l'ensemble du mouvement une dimension inconnue.

Ceci explique les nouvelles dimensions que prendront ses oeuvres suivantes ainsi que celles de ses imitateurs.


Les années qui suivent la Symphonie Héroïque sont fécondes.
Beethoven a virtuellement renoncé aux concerts et il est fier de pouvoir enfin vivre décemment des seuls revenus de ses oeuvres. En outre, quelques nobles lui assurent une certaine stabilité financière qui n'allait alors généralement de pair qu'avec une fonction permanente comme celle de Kapellmeinster ; cette subvention lui permet de refuser un tel poste que lui offrait la petite cours de Kassel.

Le caractère héroïque domine alors de nombreuses oeuvres qu'il compose alors : la Symphonie n°5 (1807-08) les Concertos pour piano 4 et 5 (l'Empereur 1804-05), des ouvertures comme Corolian (1807) ou Egmont (1809-10) et surtout sont opéra Fidelio (qui connaît deux versions consécutives, en 1805 et 1806 avant que Beethoven ne parvienne à une forme vraiment satisfaisante en 1814).

Un fois surmonté le choc initial de la surdité, Beethoven dépasse sur le plan émotionnel, le domaine de l'héroïsme politique et personnel.

La Symphonie N°6 (Pastorale) exprime son amour romantique de la nature et il est intéressant de remarquer qu'elle décrit davantage une campagne apaisante que les montagnes imposantes de Wordsworth ou de Byron.
Dans de nombreuses oeuvres, les mouvements lents sont empreints de simplicité et de calme alors que les scherzos délibérément rudes, comportent de brusques changements de dynamique est des anacrouses qui en rendent l'exécution difficile. Les finales sont généralement développés et humoristiques, rappelant parfois Haydn (Symphonie n°4). Souvent plus subtils, leur effet dépend beaucoup de la capacité de l'auditeur à en comprendre les principes formels.
Dans certaines oeuvres le coté triomphale se transforme en une splendide énergie (finale que Quatuor n°3 op. 59). La principale préoccupation de Beethoven n'est plus le combat : sa musique reflète souvent la sérénité et un consentement presque fataliste.












Napoléon Bonaparte