Vienne, 1811 - 1824

La jeunesse de Beethoven.

Les 10 premières années à Vienne.

Vienne, 1802 - 1811.

Vienne, 1811 - 1824.

Les dernières années.

L'influence de Beethoven


Le Testament de Heiligenstadt.

La lettre à l'immortelle bien-aimée.






A l'approche de la quarantaine, la production de Beethoven se ralentit et il semble délaisser le caractère héroïque

En 1811, après la dévaluation de la monnaie Autrichienne, il éprouve quelques difficultés financières ; il souffre aussi de plusieurs échecs amoureux.

En 1812, il écrit la fameuse " lettre à l'immortelle bien-aimée ", révélant une histoire d'amour qui l'empêchait de se concentrer sur sa musique. On suppose que l'objet de cet amour était Joséphine de Brunswick qui était mariée et ce bonheur ne pouvait s'épanouir. A partir de cette date Beethoven se renferma de plus en plus sur lui-même.
A cette époque, il compose les Symphonies 7 et 8 (1811-12 et 1812) et, contraste surprenant, une oeuvre alimentaire, La Bataille de Vittoria (ou la Victoire de Wellington), écrite après la défaite Française de 1813.
Le rythme énergique, l'orchestration rutilante et la beauté des thèmes de la Symphonie n°7 marquent l'apothéose de la période qui suit la Symphonie Héroïque, alors que la Symphonie n°8 s'impose par son écriture vivante et spirituelle ; le développement sauvage de son finale semble explorer de nouveaux horizons.


En 1814, alors que se déroule le Congrès de Vienne, Beethoven est parvenu au sommet de sa gloire, grâce à ses dernières symphonies et à l'ultime version de Fidelio qui lui assurent une certaine aisance matérielle.

Mais, vers 1820, la situation évolue avec l'arrivée à Vienne d'une nouvelle idole, Rossini ; de nombreux protecteurs de Beethoven sont morts ou ont quitté l'Autriche ; sa surdité s'aggrave de plus en plus et à la mort de son frère, Caspar Karl, il s'acharne à obtenir la garde de son neveu Karl, alors âgés de neuf ans. Il obtient satisfaction, mais Karl, séparé de sa mère perd toute joie de vivre, ce que Beethoven ressent profondément.


A partir de cette époque, sa musique est moins souvent exécutée en public, bien qu'elle continue à se jouer dans les salons de quelques connaisseurs.

Parmi les oeuvres qu'il compose alors, il faut retenir le cycle de Lieder An die ferne Geliebt (A la bien-aimée lointaine) et la Sonate pour piano en la majeur op.101 (1816) ; mais il se concentre surtout sur de nouvelles partitions dont l'importance requiert une tranquillité d'esprit qu'il n'a encore.


A ce stade de sa vie, Beethoven est parvenu à une notoriété incontestable, mais il est aussi considéré comme un homme excentrique, voire même déséquilibré.
Peu soucieux de son habillement, buvant une bouteille de vin à chaque repas (sans suivre toutefois les traces de son père dans l'alcoolisme), communiquant avec ses amis à l'aide de cahiers de conversation, il semble parvenu à la fin de sa carrière.
Cependant, il termine enfin les oeuvres ébauchées au cours de la période précédente : il publie d'abord une série de sonates pour piano (op.109 à 111), d'un style très différent de tout ce qu'il a composé auparavant. Il y bouscule les formes traditionnelles, modifiant le nombre et l'ordre des mouvements ; le matériel thématique est fragmentaire et l'écriture fuguée devient prédominante.

Beethoven est isolé sur le plan spirituel et musical ; son sens du triomphe et de l'héroïsme cède la place à un calme qui semble venu d'un autre monde.
L'imposant cycle de Variations sur une valse de Diabelli est encore plus impressionnant ; il est suivi de la grande Missa Solemnis, destinée à l'intronisation de l'archiduc Rodolphe dans ses fonctions d'archevêque d'Olmütz (aujourd'hui Olomouc) en 1820 ; mais elle ne sera terminée qu'en 1823. Cette partition est la dernière d'une longue série de messes " symphoniques " écrites par différents compositeurs Viennois ; celle de Beethoven se prête mal à la liturgie et traduit davantage la croyance en une " Divinité " (pour reprendre une expression favorite du compositeur) que la foi catholique traditionnelle.

La Symphonie n°9 (avec choeurs ) est achevée en 1824 ; dans une certaine mesure, elle semble un retour au style héroïque du début du siècle, même si elle prend parfois de dimensions gigantesques dans un contexte à la fois contemplatif et provocant.